Les Marocains ont clairement adopté la carte bancaire. Leurs habitudes de paiement ont sensiblement migré vers ce mode. Plus de 66,3 millions d’opérations de retrait d’espèces et de paiement par cartes bancaires, locales ou étrangères, ont été recensées au terme du premier trimestre, représentant ainsi une évolution de 10,3%. L’encours des transactions s’est élevé du coup à 56,6 milliards de DH, soit une hausse de 10,5% par rapport à la même période de l’année précédente.

Dans ce sens, les cartes émises par les banques poursuivent leur ascension. Elles ont bondi de 1,7% par rapport à fin 2014, totalisant ainsi 10 millions d’unités émises.  Ce sont principalement des cartes sous les labels Visa, Master
Card et Centre monétique interbancaire (CMI) qui occupent le paysage de la monétique nationale. La croissance de l’encours reste principalement tirée par la  progression significative du nombre des cartes de paiement sous labels Visa et Master
Card (+4%).Les cartes CMI ont, quant à elles, marqué un recul de 3,5% pour un encours limité à 2,6 millions de cartes. Ceci étant, le principal opérateur en monétique se concentre pour l’heure sur l’efficacité de sa nouvelle acquisition. Le CMI est désormais propriétaire de Maroc Telecommerce. L’acquéreur de transactions monétiques prend le contrôle de la plateforme de paiement en ligne dans le cadre de son développement et de la consolidation de son offre de solutions d’encaissement et de paiement électroniques.
De façon générale, les opérations de paiement par carte auprès des commerçants affiliés au CMI ont totalisé 7,4 millions d’opérations pour un montant de 5,3 milliards de DH.
Les banques, de leur côté, encouragent leurs clients à utiliser de plus en plus la carte pour le règlement de leurs achats. Une alternative pour ces établissements qui pâtissent de la très forte circulation fiduciaire. Le déficit en liquidités ne cesse de se creuser. Ce mois-ci, le besoin des banques s’est accentué de 3 milliards de DH pour s’établir à un niveau moyen de 51,7 milliards de DH.

                                                                                                                                                           Source:leconomiste